Critique – Un héros – Félicité Herzog

Critique – Un héros – Félicité Herzog


Plus que le portrait d’un homme, en l’occurrence Maurice Herzog dépeint comme un personnage vantard, prétentieux, collectionneur de femmes et incapable d’amour, « Un héros » est une chronique familiale cruelle.

Félicité Herzog est une pauvre petite fille riche élevée par une mère intellectuelle, héritière de Pierre de Cossé-Brissac et de May Schneider qui auraient penché du côté de la collaboration. Cette filiation donne lieu à des pages très drôles sur une certaine France, celle des châteaux, des chasses à courre et des codes sociaux qui nous semblent surannés.

Son frère cadet Laurent est peu à peu rongé par la folie jusqu’à l’issue fatale. Son père est-il coupable de la démence de son fils qui a toujours développé des ambitions dignes de son géniteur alors qu’il ne pouvait les atteindre ? Félicité en est persuadée. Reste cette mère à qui le roman est dédié et qui semble étrangement irresponsable de tout ce qui arrive à sa famille.

Ce « roman » largement autobiographique nous montre combien le poids de l’éducation peut peser sur un enfant. Félicité semble s’en être bien sortie. Elle est femme d’affaires, mère de famille. Elle paraît avoir réussi sa vie et son premier livre, fort réussi, est peut-être le seul moyen pour elle de tourner la page sur un passé trop lourd.

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