Critique – Nord – Frederick Busch
Frederick Busch est un auteur américain que je ne connaissais pas. Gallimard a déjà publié quatre de ses titres. Et espérons que la maison d’édition poursuivra le travail de traduction de l’ensemble de sa production tant « Nord » donne envie de lire le reste des romans et nouvelles de cet auteur décédé en 2006. « Nord » est la suite de « Filles » mais on peut les lire indépendamment.
Jack a quitté le nord de l’Etat de New-York pour fuir son passé : l’échec de sa mission de flic pour retrouver une adolescente disparue, la mort de sa fille et son mariage raté.
Contacté par une avocate inquiète de la disparition de son neveu, Jack retourne dans le nord et renoue avec les démons qu’il avait tenté d’enfouir.
Le personnage torturé et douloureux de Jack est magnifique. Il déclenche de l’empathie chez le lecteur qui n’hésite pas à poser sa main sur son épaule pour le soutenir dans cet opération de rédemption (à moins que ce ne soit l’inverse).
Ecrit dans un style qui prend son temps pour nous décrire les paysages et les états d’âme des personnages, « Nord » est un roman plein d’humanité qui m’a fait penser aux ouvrages de James Lee Burke. En plus profond et en plus intense.
Extrait : « Un jour ou l’autre, on doit se retourner pour regarder les fantômes » (p. 217).
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