Critique – Un lycée pavé de bonnes intentions – Richard Descoings
Richard Descoings s’est fait connaître du grand public par son action, en tant que directeur de Sciences-Po Paris, destinée à favoriser l’accès des élèves les plus méritants des ZEP à l’école de la rue Saint-Guillaume. Chargé par le gouvernement en 2009 d’une médiation sur la réforme du lycée, il a auditionné, dans quatre-vingts lycées, tous les acteurs de l’éducation nationale : proviseurs, enseignants, élèves.
J’ai retenu de cette lecture quelques constats et propositions de bon sens.
Le lycée général, et à l’intérieur en particulier la série S, est plébiscité par les parents des classes sociales supérieures et les moyens alloués se dirigent naturellement vers cette filière au détriment des séries technologiques et plus encore des Bac Pro.
De même, les moyens financiers vont majoritairement aux lycées, pénalisant ainsi les collèges et, surtout, les écoles primaires. Or, on sait que, bien souvent, tout se joue avant l’entrée en sixième.
Richard Descoings constate que la réforme des lycées de 2010 va dans le bon sens. Avec la mise en place de plages horaires destinées au soutien scolaire ou encore à l’orientation, les lycées devraient atténuer les différences sociales et, à terme, faire disparaître les officines privées dispensant des cours aux élèves des milieux favorisés.
Le pédagogue, après avoir entendu la parole des lycéens, souhaite cependant aller encore plus loin. Il faut redonner du sens aux matières enseignées pour que les élèves comprennent pourquoi ils apprennent. Il faut aussi que les professeurs s’impliquent davantage dans la vie lycéenne. Au lieu de se contenter de transmettre leurs savoirs.
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