Critique – Le bloc – Jérôme Leroy

Critique – Le bloc – Jérôme Leroy


Nous sommes dans un futur qui pourrait être très proche si on aime avoir peur. Les banlieues flambent. Les Français réclament davantage de sécurité. Débordé, le gouvernement de droite décide de faire appel au « Bloc », parti d’extrême-droite né dans les années 70. Vous faites le rapprochement avec le Front National et vous avez raison. Le Vieux, alias Dorgelles, est remplacé à la tête de la formation par sa fille Agnès. Mais là n’est pas le plus intéressant dans ce roman noir très bien construit.

Jérôme Leroy fait vivre deux personnages qui sont deux métaphores de la sociologie du « Bloc » : Antoine, le bourgeois, mari de la fille du Vieux, homme cultivé mais dont la violence viscérale a choisi de s’exprimer dans la politique ; Stanko, le prolo du Nord, raciste, homme de main du parti et accessoirement homosexuel un brin refoulé. Ces deux-là sont d’improbables amis.

Mais ayant besoin de respectabilité, le « Bloc » doit supprimer Stanko. La chasse à l’homme commence…

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