Critique – Rien ne s’oppose à la nuit – Delphine de Vigan
Après « No et moi » et « Les heures souterraines », Delphine de Vigan renoue avec le genre autobiographique qui avait fait le succès de « Jours dans fin » qui racontait son « expérience » de l’anorexie.
Dans « Rien ne s’oppose à la nuit », dont le titre s’inspire d’une chanson de Bashung, elle « s’attaque » à sa mère, une femme belle et intelligente souffrant d’une maladie, le trouble bipolaire ou maniaco-dépressif.
Pour comprendre le mal que subit Lucile, elle se replonge dans son enfance et dans l’histoire de sa famille. Sous des dehors sympathiques (une ribambelle de beaux enfants, une grande maison…), cette dernière a vécu de nombreux drames : suicides, accidents provoqués par l’irresponsabilité de la mère (la grand-mère de l’auteur) qui pond des enfants comme si elle collectionnait des timbres et du père, figure autoritaire (c’est peu de le dire).
A la fois lucide et tendre, Delphine de Vigan nous happe avec cette histoire douloureuse.
En revanche, lorsqu’elle tente de justifier sa démarche, notamment auprès de sa sœur et de ses oncles et tantes, craignant que ces derniers ne comprennent pas sa conduite, elle devient agaçante.
Dommage.
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