Critique – C’est ici que l’on se quitte – Jonathan Tropper
Judd vient de perdre son père. Ce dernier a eu la bonne idée, lui qui n’a jamais pratiqué, de demander à ses proches de respecter la Shiv’ah, période de deuil de sept jours observée dans la religion juive pendant laquelle l’entourage immédiat doit accompagner le mort.
Pour Judd, cette semaine va s’avérer difficile à supporter pour plusieurs raisons : sa femme vient de le quitter et ses relations avec son père n’étaient pas au beau fixe. Et ce n’est pas sa mère, une psychiatre qui a élevé ses enfants d’une manière laxiste, un frère aîné qui tente désespérément de faire un enfant à sa femme, une sœur débordée par sa progéniture et, enfin, un frère cadet, cynique à souhait et collectionneur de femmes, qui vont l’aider à sortir de sa dépression.
Dialogues savoureux, situations cocasses, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce roman réjouissant un petit bijou d’humour caustique. Mais, au-delà de la fantaisie, « C’est ici que l’on se quitte » dresse aussi un constat sur le fonctionnement de nos sociétés, sur les liens familiaux qui se délitent, sur la solitude, sur la vie de couple.
Et le personnage de Judd, avec sa mine de chien battu, est vraiment sympathique.
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