Critique – La centrale – Elisabeth Filhol
Yann, le narrateur, exerce une profession un peu particulière : il est intérimaire pour assurer la maintenance des centrales nucléaires, un métier dont il ne mesure pas réellement les dangers. Jusqu’à ce qu’il soit contaminé. Son quotidien consiste à aller de site en site, dormant dans une caravane ou un camping-car, partageant la vie d’autres « volontaires ».
Dans ce monstre froid, tous éprouvent du stress, de la peur, Certains craquent ne pouvant aller au coeur du système, là où l’insécurité est la plus prégnante.
Ce court roman au style ample, froid, distancié nous fait entrer dans un univers peu abordé, celui de la réalité ouvrière, celui de ces laissés pour compte qui travaillent pour une entreprise privilégiant la rentabilité à la sécurité. Et ce, au péril de leur vie. Magnifique.
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