Un jour de 1940, non loin d’une épaisse forêt vosgienne, un père et son fils découvrent un « pauvre nègre » endormi au pied d’un arbre. Ils le ramènent au village et le cachent. L’homme, le « schwarze Terrorist », est en effet activement recherché par les Allemands.

C’est Germaine, jeune fille au moment des événements, qui raconte l’histoire bien réelle d’Addi Bâ, cet Africain originaire de Guinée, adopté par un Français à l’âge de 13 ans et enrôlé dans l’armée française comme le furent tous ceux qu’on appelait les « tirailleurs sénégalais ».

Chronique d’une époque sombre, « Le terroriste noir » est aussi un concentré, à travers la vie d’un petit village lorrain, de ce que l’humanité révèle de générosité mais aussi de bassesse et de lâcheté.

Extrait : « C’est un drôle de moment, la guerre ! Des nègres résistants, des Français traîtres à la patrie, des Allemands amoureux de Berlioz, de Baudelaire et du beaujolais, des gendarmes du côté des proscrits. Qui était la victime, qui était le bourreau ? ».

Dans une écriture mêlant langues écrite et orale, « Le terroriste noir », avec ses personnages hauts en couleurs, nous émeut mais nous amuse aussi.