Critique – Chaux vive – Xavier Patier

Critique – Chaux vive – Xavier Patier


Connaître la chute d’un roman ou d’une histoire pour en apprécier le contenu n’est pas forcément un handicap. En s’emparant d’un fait divers, en l’occurrence l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, Xavier Paitier nous propose un dénouement connu à l’avance. Mais son adaptation est suffisamment libre pour ménager au lecteur un brin de suspense.

Pascal, issu d’une famille d’agriculteurs pauvres du Périgord, vit à Bordeaux pour y suivre des études d’archéologie. Introverti, sans amis, il vit seul dans un infâme galetas et fréquente assidûment l’église.

Sa vie va être bouleversée par l’intrusion d’Aubin, un étudiant de 32 ans (!). Beau parleur, à l’aise financièrement, il a tout d’un rejeton de la bonne bourgeoisie bordelaise. Marié et déjà père de famille, le jeune homme fourmille de projets dans lesquels il va entraîner ses proches.

Dépeignant le décalage entre deux milieux que tout oppose, « Chaux vive » évoque aussi la mythomanie et les capacités de manipulation que possèdent certains individus.

Mais on sort un peu déçu de cette lecture. L’original, s’il est coupable, doit être beaucoup plus machiavélique que cet Aubin finalement plutôt fade et dont la psychologie n’a pas été suffisamment fouillée.

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