Critique – Les jours vivants – Ananda Devi

Critique – Les jours vivants – Ananda Devi


Après avoir fait parler un vieil homme agonisant dans la magnifique « Sari vert », Ananda Devi s’est penchée au chevet d’une femme de 75 ans. Solitaire, elle vit dans une maison déglinguée de Portobello Road après avoir passé toute sa jeunesse à la campagne. Alors jeune fille disgracieuse, elle se laisse séduire par un garçon dont elle ne voit pas le visage. Elle ne le verra jamais.

Le garçon en question est parti à la guerre. Est-il mort ? S’est-il installé ailleurs, dans une autre contrée ? Toute sa triste vie, Mary va vivre dans son souvenir. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Cub, un jeune noir de 13 ans issu d’un quartier plus que défavorisé de la banlieue londonienne où la violence et la misère sont légion.

Leur relation va plonger Mary dans la folie. Dans une écriture somptueuse, torturée, furieuse, Ananda Devi nous entraîne dans un univers où la démence côtoie l’onirisme et le fantastique. Elle nous livre un message fort et désespérant : la jeunesse est une illusion.

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