Critique – Génération A – Douglas Coupland
Qu’ont en commun Harj, sri lankais téléopérateur pour une entreprise américaine, Zack, agriculteur dans l’Ioxa, la Néo-Zélandaise Samantha, Diana, ma préférée, la canadienne atteinte du syndrome de la Tourette, et Julien, l’étudiant français accro aux jeux vidéo ? Nous sommes dans un futur proche et, alors qu’à l’instar de nombreuses espèces animales, les guêpes sont en voie de disparition, ces agents pollinisateurs piquent ces cinq humains. Branle-bas de combat dans le monde où les victimes vont être enlevées pour subir des expériences afin de percer le mystère.
Voilà pour la première partie qui donne la parole, tour à tour, aux protagonistes. C’est drôle et jubilatoire.
Dans une seconde partie, les cobayes sont emmenés sur une île déserte par une espèce de scientifique allumé qui enjoint chacun d’inventer et de raconter des histoires. C’est beaucoup moins drôle que la partie précédente mais cela en dit beaucoup, comme le reste du roman, sur la mondialisation, la disparition de la biodiversité, la fin du pétrole, les nouvelles technologies, les réseaux sociaux qui, sous couvert de nous rapprocher les uns des autres, ne sont que l’expression d’individus désespérément seuls.
Cela fait froid dans le dos tellement nos sociétés semblent proches de ce fonctionnement. Mais l’humour permet de décompresser. Alors, on rit…jaune.
Juste une chose : on se fiche finalement de savoir pourquoi seules ces cinq personnes ont été agressées par les abeilles.
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