Critique – Confiteor – Jaume Cabré
« Confiteor » du catalan Jaume Cabré est incontestablement une œuvre ambitieuse, totale, à la limite de la monstruosité.
On pense, en ouvrant ce pavé de près de 800 pages, à un roman d’apprentissage. Celui d’Adrià, enfant précoce, dont le père veut faire un érudit et la mère un violoniste virtuose.
Que nenni ! En nous promenant du XIVème au XXIème siècles, de l’Inquisition à nos jours en passant par le nazisme, « Confiteor » est une quête inlassable des origines du Mal.
Peuplé de centaines de personnages, changeant, sans prévenir, à l’intérieur d’un même paragraphe, d’histoire et d’époque, passant du « je » au « il », « Confiteor » n’est pas d’une lecture aisée.
J’avoue avoir parfois eu du mal à me repérer et, la lecture terminée, une question m’a affleuré l’esprit : « tout ça pour quoi ? ». La compréhension du Mal doit-elle nécessairement passer par l’ingestion de tant de pages ? Je ne le pense pas. Lire « Si c’est un homme » de Primo Levi nous en apprend davantage sur ce que l’homme est capable de faire.
Finalement, ce qui m’a un peu gênée dans ce roman fort bien écrit et construit, c’est cette impression que l’auteur a voulu accomplir un tour de force, réaliser un défi.
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