De Marc Dugain, j’ai beaucoup aimé « La chambre des officiers » et « Avenue des géants ».

Qu’attendre de « L’emprise », roman politico-industriel avec, en toile de fond, les services secrets qui surveillent les protagonistes de l’histoire ?

A savoir un candidat à la présidentielle, si froid qu’il n’a rien ressenti après le suicide de sa fille, si peu en empathie avec le monde qui l’entoure qu’il n’éprouve aucun sentiment devant le naufrage de sa femme, un autre candidat issu du même parti que le précédent et prêt à tout pour le faire tomber alors que lui-même est loin d’être blanc-bleu, un patron d’un grand groupe nucléaire, un syndicaliste travaillant pour le même groupe qui disparaît subitement après avoir assassiné sa femme et son fils, un directeur de la DCRI d’origine corse parfait dans son rôle et un agent secret de sexe féminin qui couche avec les personnes qu’elle est censée surveiller. Sans oublier quelques personnages secondaires qui brouillent parfois le propos (à quoi sert Li, la Chinoise?).

On le voit, Marc Dugain ne fait pas dans la dentelle et on du mal à croire, même si c’est le privilège de la fiction et même si ceux qui nous gouvernent ne sont des anges, à cette histoire de complots, de coups bas et de cynisme.

Reste l’écriture faite de courts chapitres qui rythme agréablement le récit.