Critique – Les filles au lion – Jessie Burton – Gallimard
Londres, juin 1967, après avoir vendu des chaussures pendant 5 ans, Odelle, venue de Trinité-et-Tobago, trouve un poste de secrétaire dans une galerie d’art.
La jeune femme qui aspire à devenir écrivain y rencontre l’énigmatique Marjorie et le séduisant Lawrie Scott, un jeune homme qui souhaite évaluer un étrange tableau intitulé « Les filles au lion ».
Alors que dans le passionnant « Miniaturiste », une maison de poupées était au centre du roman, c’est une peinture qui constitue le fil rouge du second récit de Jessie Burton et qui nous emmène en Andalousie plus de 30 ans plus tôt. Olive s’y est installée avec ses parents : Sarah, la mère dépressive et Harold, le père marchand d’art.
La jeune fille est une peintre douée mais la misogynie du milieu artistique ne lui permet pas d’afficher son talent. C’est par l’intermédiaire d’Isaac, médiocre barbouilleur dont elle est amoureuse, qu’elle va prendre sa revanche.
« Les filles au lion » est une fresque romanesque captivante qui, avec son voyage entre deux époques, entretient le suspense jusqu’à la fin qui se termine par cette jolie phrase : « Car s’il y a une chose que j’ai apprise, c’est celle-ci : en définitive, une œuvre d’art a du succès seulement quand son créateur – pour paraphraser Olive Schloss – possède la foi qui l’a fait naître. ».
C’est aussi une ode aux femmes dont l’auteur offre des portraits forts comme celui d’Odelle, à la fois courageuse et complexée par ses origines que les racistes ordinaires lui reprochent.
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