Critique – Entre ciel et terre – Jon Kalman Stefansson
J’ai découvert la littérature islandaise via le roman policier et l’incontournable Arnaldur Indridasson qui, déjà, même si la plupart de ses intrigues se déroulent à Reykjavik, nous décrit une nature omniprésente. Dans « Entre ciel et terre », pas de trame policière mais une histoire banale dont la force réside dans un style puissant et poétique et dans l’éloge des mots, de l’amitié, de la culpabilité.
L’intrigue se déroule au XIXème siècle, époque où les marins embarquaient sur de frêles canots pour pêcher la morue. Plongé dans ses lectures, Barour oublie d’emporter sa vareuse avant de prendre le large. La tempête arrive et le pauvre homme meurt de froid malgré les tentatives du « gamin » pour le sauver. Une seule lettre sépare la mort du mot…
Revenu sur la terre ferme, le « gamin », qui suivait Barour comme une ombre, s’emploie à rendre le livre emprunté à son propriétaire, un capitaine bougon à la tête d’une bibliothèque de quatre cents ouvrages.
Ce roman étonnant aux accents mystiques est exigeant. Il est loin de se lire d’une traite. Il se déguste et nous donne à réfléchir. C’est beaucoup et ça change.
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