Critique – Feux dans la plaine – Olivier Ciechelski – Rouergue noir
Encore un livre sur un homme meurtri qui trouve du réconfort dans la nature me suis-je dit en parcourant la quatrième de couverture du premier roman d’Olivier Ciechelski !
« Feux dans la plaine » faisant partie de la sélection 2024 du Prix Premières Paroles, je me suis lancée dans sa lecture sans grand enthousiasme.
Stanislas Kosinski est un militaire à la retraite. Revenu du Mali où il a perdu la femme qu’il aimait, il s’est retiré dans la montagne pour combler son besoin de solitude et panser ses blessures qui remontent à l’enfance.
Mais même dans les contrées les plus reculées le plus grand des prédateurs, à savoir l’homme, souille de sa présence la faune et la flore.
Agacé par l’ouverture d’un sentier sur sa propriété, Stan va se mettre à dos une bande de chasseurs. Les choses vont s’envenimer rapidement dans un défoulement de violence de part et d’autre…
J’ai bien aimé la première moitié du récit qui campe le décor et le quotidien d’un ermite scandé par des activités répétitives et par la contemplation d’un environnement splendide et la fin surprenante.
En revanche, la seconde partie souffre de longueurs et d’une accumulation de détails qui nuit au rythme d’une narration très « testostéronée » et influencée par le genre « nature writing ».
J’aurais aussi aimé en savoir davantage sur le passé de Stan qui expliquerait son comportement un peu sauvage.
Enfin, certaines phrases m’ont bien fait rire avec leur lyrisme grotesque.
Un exemple : « il repéra bientôt une coulée d’un vert profond où poussait une végétation plus dense, comme la toison d’une femme à l’approche du sillon du sexe ». Fichtre !
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