Critique – Tes pas dans l’escalier – Antonio Munoz Molina – Seuil
« Je me suis installé dans cette ville pour y attendre la fin du monde ». Ainsi commence le dernier roman de l’écrivain espagnol.
Pour fuir New York et sa folie de l’après-11 septembre Cecilia et Bruno décident de s’installer à Lisbonne pour y vivre la fin du monde « paisiblement ».
Cecilia étant accaparée par ses recherches tentant de supprimer les « souvenirs atroces de la mémoire de soldats souffrant de stress post-traumatique » et Bruno ayant été congédié d’un job qu’il détestait, c’est ce dernier, flanqué de sa chienne Luria, qui arrive en éclaireur et aménage leur nouvel appartement qui ressemble étrangement au précédent.
Commence alors l’attente de celle qu’il aime, attente qui tourne à l’obsession et glisse progressivement vers la folie.
« Tes pas dans l’escalier », à la fois récit apocalyptique, plongée dans l’intimité d’un homme dans le déni qui se détache de la réalité, immersion vertigineuse dans le fonctionnement de la mémoire, dégage un charme envoûtant qui enveloppe le lecteur dans un cocon empli de chimères et de faux-semblants.
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