
Critique – Alice au pays des idées – Roger-Pol Droit – Albin Michel
Dans une époque où le simplisme domine, où les opinions schématiques et tranchées s’opposent dans un climat de haine réciproque, où les menaces pèsent sur l’avenir de la planète et sur la survie des animaux et de l’humanité, la philosophie a le vent en poupe.
Nés sous l’Antiquité, les systèmes d’idées n’ont cessé de se développer évoluant en fonction de l’apparition de nouvelles religions, des découvertes scientifiques et d’autres cultures.
Alors, comment s’y retrouver dans cette pléthore de théories qui se contredisent pour trouver un sens à sa vie ?
En compagnie d’Alice, Roger-Pol Droit nous propose de voyager au Pays des Idées en adoptant les codes de la fiction pour aller à la rencontre des principaux penseurs qui ont participé à la formation du savoir philosophique.
Alors qu’elle peine sur sa dissertation, la jeune Alice se pose des questions qui se résument finalement à une seule : comment vivre ?
Bercée par sa mère aux aventures de l’héroïne de Lewis Carroll, elle décide d’aller dans le jardin et découvre le fameux terrier dans lequel elle se glisse et chute dans le Pays des Idées. Elle y est accueillie par deux souris, la Sage et la Folle, puis par un kangourou en charge « des références en tout genre » qu’il consigne sur des fiches, une Fée Objection dont le rôle est d’apporter la contradiction aux philosophes et la Reine Blanche qui régit le Pays.
Et c’est parti pour un périple dans le temps à la rencontre des plus grands penseurs grâce auxquels elle va apprendre à réfléchir avec l’espoir d’avoir des réponses à ses questions.
Mais le chemin sera long…
En moins de 450 pages, Roger-Pol Droit réussit le tour de force de proposer une vulgarisation claire de l’histoire des idées, certes non exhaustive mais apte à souligner combien la philosophie peut nous aider à vivre et à comprendre la complexité du monde afin de sauver la planète. Ou pas…
Un récit initiatique indispensable.
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