Critique – Le linguiste était presque parfait – David Carkeet
Le linguiste Jeremy Cook travaille pour l’institut Wabash dans l’Indiana, un endroit chargé d’analyser l’apprentissage du langage chez de jeunes enfants qui répètent inlassablement des « beu », « beurk » et autres « m’bouii ». Mais il n’est pas le seul à enregistrer et décrypter les borborygmes des nourrissons. D’autres scientifiques gravitent autour de lui ainsi que des puéricultrices. Sans compter l’horrible Wash, le directeur de l’établissement.
Plutôt imbu de lui-même, un brin séducteur, Jeremy, célibataire endurci, est bouleversé lorsqu’il entend l’une de ses collègues de travail le traiter de « parfait trou-du-cul », un propos qu’elle rapporte de la bouche d’un homologue du savant.
Notre « héros » cherche alors avec ténacité l’auteur de cette insulte. Cette investigation va être interrompue par la découverte, dans son bureau, du cadavre de l’un de ses « alter ego », un chercheur vieillissant retrouvé à moitié scalpé.
Avec l’aide de Cook, pourtant coupable désigné, le lieutenant Leaf, flic un peu original (c’est un euphémisme !), va mener l’enquête.
Voilà résumée en quelques mots l’intrigue de ce roman qui emprunte à David Lodge, pour la critique pétrie d’humour du milieu universitaire avec son lot de jalousies et de haines, et au polar à la Agatha Christie, pour le suspense en huis clos.
Malgré quelques longueurs et une chute décevante, « Le linguiste » est une lecture agréable.
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.
+ There are no comments
Add yours