Critique – Ma famille et autres animaux – Gerald Durrell

Critique – Ma famille et autres animaux – Gerald Durrell


Publié en 1956 en Grande-Bretagne, le premier opus de la « Trilogie de Corfou » vient d’être réédité par les Editions de La Table Ronde dans une traduction révisée. Dans la famille Durrell, le plus célèbre est Lawrence, le grand écrivain. C’est pourtant son petit frère qui s’est attelé à donner le récit de ses souvenirs d’enfance.

Lassés du climat humide de l’Angleterre, les Durrell quittent leur île pour une autre où le soleil fait partie de l’ordinaire. C’est à Corfou que Mère, ses quatre enfants et le chien Roger posent leurs valises. Pas facile de vivre au sein d’une tribu dont chaque membre fait preuve d’un caractère bien affirmé. Lawrence, l’intellectuel de la bande, est un égoïste qui ne vit que pour sa postérité d’auteur. Margo, cœur d’artichaut, passe ses journées à camoufler son acné débordante et à s’occuper de ses toilettes. Leslie, en chasseur né, collectionne les armes à feu et tire sur tout ce qui bouge. Mère, en éternelle optimiste à côté de la plaque, prend toujours les choses du bon côté, donnant du « Mon chéri » à tout va à sa marmaille. Même quand la situation est dangereuse. Quant à Gerry, le petit dernier âgé d’une douzaine d’années, il montre déjà une passion anthropomorphique pour les animaux et transforme la villa familiale en véritable ménagerie. L’engouement de celui qui deviendra un zoologiste réputé va déclencher quelques drames qui seront toujours résolus dans la bonne humeur.

Hymne à la liberté et à la nature, « Ma famille et autres animaux » est un texte plein de fantaisie, de fraîcheur et d’humour.

Dommage que les mots « oliviers », « oliveraies » et « cyprès » soient répétés des dizaines de fois !

EXTRAITS

  • Parlant du couple de pies qui vient de ravager la chambre de son fils Lawrence, Mère dit : « On ne peut même pas dire qu’elles sont responsables puisqu’elles sont ivres. » (p. 372).
  • Réflexion de Leslie : « Seul saint François d’Assise se sentirait ici chez lui… » (p. 375).

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