Critique – Paraguay – Lily Tuck
Paris, milieu du XIX ème siècle. Ella, une jeune courtisane d’origine britannique, s’amourache de Francisco, un Paragayen ténébreux, futur Président de son pays (il a réellement existé).
Pour le suivre, elle abandonne tout sauf son piano et sa jument grise, Mathilde. Arrivée dans ce pays inconnu, elle donne naissance à de nombreux enfants et soutient son dictateur de compagnon, qu’elle n’épousera jamais, dans son entreprise de combattre le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay.
Alternant extraits du journal intime de la jeune femme, lettres qu’elle envoie en France et narration à la troisième personne, ce récit a tout d’une épopée. Et il n’est pas dénué d’un humour né du décalage entre des scènes d’une extrême violence (c’est une guerre menée par un régime tyrannique) et l’insouciance d’Ella, indifférente aux massacres car plus soucieuse de ses toilettes. Pourtant, on ne parvient pas à la détester pour plusieurs raisons : son attachement aveugle à Francisco, son amour pour ses enfants et pour cette petite fille qu’elle a perdue dans une fausse couche et, surtout, la tendresse qu’elle porte à sa jument. Les amoureux des chevaux n’y seront pas insensibles
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