Critique – Cadres noirs – Pierre Lemaître
Alain Delambre, proche de la soixantaine, cadre au chômage depuis quatre ans, est un homme brisé. Obligé de trouver des petits boulots pour payer les traites de l’appartement, il ne survit que grâce à son épouse, la remarquable Nicole.
Jusqu’au jour où il se porte candidat à un poste de responsable RH d’une grande entreprise. Une condition pour accéder à ce job rêvé : participer à un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages. L’objectif de cette mise en scène est de tester la résistance psychologique des cadres supérieurs de la multinationale confrontés à une situation de crise. Mais le scénario bien ficelé s’effondre.
A l’instar de Donald Westlake (« Le couperet ») ou encore de Iain Levison, Pierre Lemaître s’attaque, dans ce roman noir rondement mené, au cynisme des dirigeants d’entreprise qui ne ne font que refléter la brutalité et l’immoralité de nos sociétés.
Personnage attachant avec sa part d’ombre et de lumière, Alain Delambre est un être humain dans lequel chacun peut se reconnaître car il nous donne envie de tout remettre en cause.
Deux bémols néanmoins : la longueur de la dernière partie et la fin, trop convenue.
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