Critique – De l’influence du lancer de minibar sur l’engagement humanitaire – Marc Salbert

Critique – De l’influence du lancer de minibar sur l’engagement humanitaire – Marc Salbert


Le titre, un peu long (c’est la mode), résume parfaitement le contenu du second roman de Marc Salbert.

Arthur est critique rock pour un quotidien. Ce presque quadragénaire a tout d’un ado attardé. Divorcé, il entretient avec sa fille unique des rapports conflictuels. Pour les besoins de son métier, il se rend à Cannes pour couvrir le Midem. Il y fait la rencontre de quelques jeunes filles ravissantes. Il rejoint son hôtel en compagnie d’une Norvégienne déjantée. Sous l’influence de diverses substances illicites, la nuit devient très animée et le minibar de la chambre passe par la fenêtre et atterrit sur une voiture. La note s’avère très salée. Pour punir son journaliste, le patron du journal le mute aux « infos génés ». Fini les concerts et les soirées bien arrosées, il va falloir désormais se lever tôt.

En compagnie de son ami Hassan, photographe, Arthur doit couvrir l’installation d’un campement sauvage de sans-papiers afghans. La police intervient, Arthur prend un mauvais coup et devient un symbole de la liberté de la presse et, alors qu’il a tout de l’égoïste immature, un soutien à la cause des réfugiés politiques.

« De l’influence… » nous fait passer un bon moment de lecture. On sourit souvent et, mine de rien, ce roman dénonce la folie médiatique qui surréagit à la moindre information, si banale soit elle, et la condition des immigrés dans une France qui fut souvent qualifiée de « terre d’accueil ».

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