Critique – Ederlezi – Velibor Colic
Du même auteur, j’ai déjà lu le réjouissant roman autobiographique « Jésus et Tito ».
Le titre de son dernier opus fait référence à une fête tzigane destinée à célébrer l’arrivée du printemps.
Et ces Tziganes, il est vrai qu’ils ont le sens de la bringue.
Sous la houlette d’Azlan, le meneur de l’orchestre dont il est question dans cette « comédie pessimiste » et roi de la réincarnation, nous voyageons dans le temps et dans l’espace. Peuple voyageur par excellence, peuple martyrisé, les Tziganes vont être les victimes des Nazis et des guerres balkaniques. Rejetés, ils échoueront pour certains dans la « Jungle » de Calais.
Mêlant faits réels, légendes et fantastique, « Ederlezi » est un récit picaresque écrit à la manière d’un Garcia Marquez et qui nous fait penser aussi, par sa force visuelle, au cinéma de Kusturica : sens du rythme, humour, alcool, femmes plantureuses…
Pourquoi les Tziganes ont-ils et sont-ils persécutés ? A cause de leur joie de vivre, de leur identité culturelle si forte, de leur itinérance qui dérange ? Un peu de tout cela.
« Ederlezi » est un vrai coup de cœur qui fait partie de la sélection du Prix des lecteurs de la Ville de Brive.
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