Sébastien Arnoux, étoile montante du LOSC, est retrouvé mort dans la Deûle, ce canal qui coule à Lille. Que s’est-il passé ? S’agit-il d’un accident, d’un suicide ? Ou bien d’un règlement de compte dans un milieu où l’argent coule à flot, où les jeunes footballeurs fréquentent les milieux les plus interlopes de la capitale des Flandres qui n’en manque pas ? Ou bien encore d’un acte d’une jalouse, le jeune espoir de Ligue 1 collectionnant les conquêtes féminines, comme l’atteste la présence d’une multitude de pleureuses à ses obsèques ?

Certaine que son frère a été assassiné, Lisa, sa sœur, mène l’enquête. Pour se faire, elle se flanque par hasard d’un certain Jules, un trentenaire persuadé d’être un raté, harcelé qu’il est par une mère qui le traite sans cesse de bon à rien.

Tout au long de leurs pérégrinations, on croise des personnages hauts en couleurs, attachants, parfois inquiétants : Christine, la tenancière de bar, qui fait office pour Jules de mère de substitution même si elle aimerait un peu plus ; Astrid et Gilda, les patronnes d’une boîte de nuit où l’on croise beaucoup de monde, du beau mais surtout du moins beau ; Dimanche, l’étrange retraité qui veut sortir les prostituées de leur condition ; Emma, la cousine lesbienne…

Plus que l’intrigue, avec un dénouement plutôt étonnant, j’ai aimé l’ambiance dans laquelle nous plonge Michel Quint, lui qui connaît si bien cette ville où il vit. Moi qui y ait habité quelques années, j’ai retrouvé cette atmosphère qui m’avait tant séduite.

Enfin, la langue, qui mélange gouaille, humour, poésie et réflexions philosophiques m’a emballée.