Critique – Hôtel du Grand Cerf – Franz Bartelt – Seuil
Nicolas Tèque, journaliste parisien un brin désœuvré et démuni, est dépêché par un producteur de documentaire pour explorer le mystère de la mort, 50 ans plus tôt, de Rosa Gulingen, une star allemande de cinéma à l’eau de rose. A l’époque, la police avait conclu à une mort accidentelle.
C’est dans les Ardennes belges que se rend le jeune homme et c’est bien évidement à l’Hôtel du Grand Cerf, où l’actrice passa l’arme à gauche, qu’il pose ses valises.
A peine arrivé, le douanier qui tenait des fiches sur les secrets des habitants est retrouvé sauvagement assassiné, idem pour l’idiot du village et une jeune femme, fille de la gérante de l’auberge, disparaît…
Le truculent et ventripotent inspecteur Vertigo Culbutus, amateur de bière et de cervelas, est chargé de l’enquête qu’il mène avec Nicolas, son nouvel ami.
Plongeant dans le passé le plus sombre, « Hôtel du Grand Cerf » propose une réjouissante galerie de portraits hauts en couleurs avec une préférence pour le picaresque policier dont il serait bon de faire un personnage récurrent tant ses méthodes d’investigation sont pour le moins déconcertantes. Bérurier n’est pas très loin.
EXTRAITS
- Il avait enquêté sur les tares familiales, sur les crapuleries, les coucheries, les détournements d’argent, les crimes – car à Reugny comme partout ailleurs, le crime était la face cachée de l’innocence.
- Quand on a gagné ce que j’ai gagné grâce aux gens qui boivent, monsieur, on a du respect pour l’alcoolisme.
- On ne jette jamais rien dans nos pays, murmura Thérèse. Par ici, tous les gens sont lourds. Ils portent sur eux des siècles de mauvais souvenirs, de mauvaises actions, de méchanceté ou seulement de bêtise. Toute leur vie est dans les greniers ou dans les armoires.
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