Critique – La déesse des petites victoires – Yannick Grannec

Critique – La déesse des petites victoires – Yannick Grannec


Anna Roth, jeune documentaliste à l’université de Princeton, est envoyée par son employeur au chevet d’Adéle, la veuve de Kurt Gödel décédé deux ans plus tôt. Son objectif est de récupérer les archives d’un des plus grands mathématiciens du 19ème siècle.

Mais la vieille femme, qui conserve jalousement ses reliques, n’est pas du genre facile. Pour accomplir sa mission, Anna accepte le deal : écouter les confessions d’Adèle.

Cette dernière, sans éducation et issue d’un milieu populaire, rencontra celui qui devint son mari dans la Vienne de la fin des années 20, période où il faisait encore bon vivre, où la vie culturelle était foisonnante et le bruit des bottes nazies presque inaudibles.

L’antisémitisme, la haine des intellectuels obligèrent le couple à émigrer vers les Etats-Unis où ils rencontrèrent les scientifiques les plus renommés : Einstein, Oppenheimer…

Mais la paranoïa dépressive de Kurt ne s’améliora pas. Egoïste, incapable de vivre dans la réalité, il sera toute sa vie dépendant de sa femme qui sacrifiera tout pour son génie de mari, y compris son désir d’enfant.

J’ai un avis mitigé sur ce roman.

Côté positif : l’arrière-fond historique qui nous dépeint cinquante années décisives pour le progrès scientifique, la relation entre Anna et Adèle qui, malgré leurs différences d’âge, ont de nombreux points communs, l’amitié, véridique, entre Ködel, le taiseux, et Einstein, l’extraverti.

Côté négatif : les débats philosophico-scientifiques souvent abscons et qui traînent en longueur et, surtout, l’impossibilité de comprendre l’abnégation d’Adèle qui oublia d’exister pour que Kurt travaille dans les meilleures conditions.

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