Avant d’écrire cette modeste impression de lecture, j’ai jeté un œil sur les « commentaires clients » (et non « lecteurs ») du site marchand Amazon. Quelle levée de boucliers ! Romancier has been, vide sidéral, indigeste, personnages creux, pathétique, parisianisme… Décidément, les qualificatifs ne manquent pas.

Pourtant, j’ai plutôt bien aimé ce court roman qui campe un homme, romancier en panne d’idées, divorcé, père de deux enfants. En quittant Paris pour l’Inde, plus précisément Pondichéry, où il espère renouer avec l’inspiration.

Evidemment, il ne se passe pas grand chose mais il me semble que le parti-pris de l’auteur est justement de transcrire par l’écriture la vacuité de nos existences.

Cynique, je dirais plutôt lucide, Nicolas Fargues, dans une écriture volontairement emphatique mais plutôt agréable à lire, nous livre un roman triste et cruel sur la solitude de nos sociétés contemporaines et sur le délitement des lien familiaux (cf. la scène du « repas de famille » avant de départ pour l’Inde).

Désespérant mais parfois drôle. Mieux vaut en rire n’est-ce pas ?

Extrait : « C’était cela la famille : une somme de solitudes uniquement liées par des obligations de bouche. » (p. 42).