Critique – La Longe – Sarah Jollien-Fardel – Sabine Wespieser

Critique – La Longe – Sarah Jollien-Fardel – Sabine Wespieser


Une enfance au cœur des somptueux paysages du Valais suisse, une grand-mère exemplaire, un mariage heureux avec Camil, l’ami d’enfance, un métier d’ostéopathe passionnant…

Rose a tout pour être heureuse. Sauf que Rose vient de perdre, dans un accident, Anna, sa fille qu’elle ne désirait pas vraiment, qu’elle a même tenté, pendant « quelques secondes d’enfer misérable », d’étouffer pour faire taire ses pleurs.

Pour la sortir de l’abîme dans laquelle elle a sombré, son mari l’enferme dans une prison de bois et l’attache à une longe…

Parallèlement au récit de sa séquestration, elle raconte sa vie passée et le suicide de sa mère alors qu’elle n’avait que huit ans, auquel elle a tenté de survivre en refusant de se laisser cantonner au rôle de la « pauvre petite Rose ».

En s’effondrant à la mort de son enfant, la disparition de sa mère reviendrait comme un boomerang mortifère.

Pendant qu’elle est recluse, une voix vient la visiter pour lui lire du Charlotte Delbos ou encore du Marguerite Duras.

La rédemption est-elle proche pour Rose ? Les mots vont-ils la sauver ? Prendra-t-elle conscience que sa souffrance est universelle et que cette sensation d’appartenir à une communauté de douleur pourra l’aider à sortir de son tourment ?

La réponse est à la fin de ce, fort heureusement, court roman qui frise le ridicule tant l’histoire qu’il narre est invraisemblable.

La forme, plutôt agréable et tenue, n’est pas en cause. C’est le fond qui pêche.

Comment peut-on imaginer qu’une camisole de force puisse vous tirer de la désolation ? Pourquoi pas une lobotomisation tant qu’on y est !

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