Critique – L’Amour – François Bégaudeau – Gallimard
Jeanne en pinçait pour Pietro, le beau joueur de basket, mais c’est Jacques qu’elle embrassa et qu’elle épousa. Elle prit son nom : Moreau !
Nous sommes au tout début des années 1970 du côté des Mauges, ce petit bout de France au sud-ouest du Maine-et-Loire.
En moins de cent pages, François Bégaudeau réussit le tour de force de nous raconter cinquante ans de la vie d’un couple de gens de peu, ordinaires, invisibles.
Entre les chamailleries complices et une tendresse taiseuse, l’émotion affleure ainsi que la nostalgie d’une époque avec ses sous-pulls orange en acrylique qui grattaient, Claude François dans son moulin, la Peugeot 103, l’électrophone sur lequel on écoute les 45 tours des chanteurs en vogue, la Suze…
EXTRAIT
– Si on mange le pain du jour le lendemain du jour, on mange toujours du pain d’hier.
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