Critique – L’armée furieuse – Fred Vargas

Critique – L’armée furieuse – Fred Vargas


Le premier chapitre du dernier roman de Fred Vargas commence par un assassinat pour le moins surprenant. Un vieil homme, harcelé par une femme maniaque, a tué cette dernière en l’étouffant à l’aide d’une boule de mie de pain enfoncée dans la bouche. Ce pain, clin d’oeil au « Petit Poucet » (?), ne sera pas le fil rouge du livre. Ce sont des morceaux de sucre qu’Agamsberg va suivre afin d’élucider une bien étrange affaire plongeant ses racines dans une légende normande, celle de « L’armée furieuse », une bande de morts vivants qui accompagnent des hommes destinées à la mort en raison du mal qu’ils ont commis tout au long de leur vie.

Si l’intrigue, avec ses accents fantastiques, tient plutôt bien la route, « L’armée furieuse » vaut surtout pour ses personnages. Les récurrents : le commissaire Adamsberg, un homme étonnant, lent, prenant un mot pour un autre, inculte, désordonné, mais dont le sens du détail et de la déduction lui permet de résoudre les énigmes les plus biscornues ; le commandant Danglard, un alcoolique doué d’une vaste culture ; Veyrenc, le policier poète, qui rend Danglard envieux de ses relations privilégiées avec Adamsberg ; le lieutenant Retantourt, une forte femme dans tous les sens du terme, capable de tout faire pour son patron ; enfin, il y a Zork, le fils du commissaire, apparu dans sa vie à l’âge de 28 ans. Les personnages propres au roman et, notamment, l’étrange famille Vendermot détentrice de lourds secrets.

L’un des meilleurs Vargas que j’ai lu, moi qui ai eu un peu de mal au début à suivre Adamsberg dans ses pérégrinations et réflexions.

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