Critique – Le cœur du Pélican – Cécile Coulon
« Le roi n’a pas sommeil » fut l’un des mes grands coups de cœur de l’année 2012. En revanche, « Le rire du grand blessé » m’avait laissée de marbre.
Anthime est un garçon quelconque, plutôt effacé. Lorsqu’il découvre qu’il est capable de performances sportives en courant, il exprime la rage et la colère qu’il gardait à l’intérieur de lui.
Mais une blessure va interrompre une carrière d’athlète qui s’avérait prometteuse. Et Anthime de gâcher sa vie en devenant un adulte bedonnant et en épousant l’enamourée Joanna au lieu de Béatrice pour laquelle il voue une passion réciproque.
« Le cœur du Pélican », c’est le portrait d’un enfant, puis d’un adolescent et enfin d’un adulte qui supporte la douleur pour un peu de reconnaissance. Il en dit beaucoup sur le rapport que certains, en pratiquant l’ascèse à l’extrême, entretiennent avec leurs corps.
Malheureusement, l’abus de métaphores m’a empêché d’adhérer complètement au dessein de l’auteur dans son projet de composer une tragédie des temps modernes.
EXTRAITS
- « Anthime n’est pas un type bien, Anthime n’est pas un type gentil. Son âme et son corps sont ceux d’un chien, d’un animal lancé à toute vitesse à travers les champs de son passé pour rattraper le temps perdu, s’accrocher aux branches mortes de la gloire. » (p. 13).
- « Où qu’il soit, vivant ou mort, personne ne l’a oublié. Le meilleur pour un homme capable de sacrifier jusqu’à sa propre famille afin d’habiter la mémoire de milliers d’anonymes. » (p. 14).
- « En bon pélican, il s’était arraché le cœur et nourrissait ses admirateurs avec sa propre chair. » (p. 77).
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