Critique – Le dernier hiver du Cid – Jérôme Garcin – Gallimard

Critique – Le dernier hiver du Cid – Jérôme Garcin – Gallimard


Jérôme Garcin est le gendre de Gérard Philippe mais il n’a jamais connu son illustre beau-père emporté par la maladie le 25 novembre 1959.

Celui-ci n’avait que 36 ans et derrière lui une prodigieuse carrière tant au théâtre qu’au cinéma. Si l’auteur revient sur le parcours de cet acteur prolifique (en abusant un peu du « name dropping ») qui fut aussi très engagé à gauche, il s’attache avant tout à décrire l’homme dans son intimité comme s’il avait été le spectateur des derniers jours de « Fanfan la Tulipe ». Avec une infinie pudeur et dans une belle écriture, il imagine Anne, son épouse qui a caché à Gérard le terrible mal dont il était atteint, Anne-Marie et Philippe, les enfants, le père dont on apprend qu’il s’est exilé en Espagne pour fait de collaboration, Minou, la mère exubérante, les proches… Tout n’est qu’amour et amitié pour accompagner jusqu’à la fin celui qui incarna le Cid qui continuera, dans l’ignorance de son état, à faire des projets.

De l’émotion pure sans voyeurisme.

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