Depuis quarante jours, les habitants de Laponie centrale sont plongés dans la nuit polaire. Ils s’apprêtent à revoir le soleil. Mais seulement pour une courte durée. C’est dans la nuit qui précède la sortie des ténèbres qu’un exemplaire rare de tambour chaman est dérobé dans un musée. Peu de temps après, c’est un pauvre berger , descendant de chaman, qui sera sauvagement assassiné.

Ces crimes seront l’occasion de replonger les différents protagonistes dans un lointain passé.

Klemet, un sami (nom désormais donné aux Lapons qui, rappelons-le, sont le seul peuple aborigène d’Europe), et Nina, débarquée du Sud de la Norvège, tous deux membres de la police des rennes, vont mener l’enquête. Ce duo improbable a le choix entre plusieurs pistes : un règlement de compte entre bergers, l’appât du gain lié aux richesses minières de cette région…

Aux côtés du couple invraisemblable évoluent des personnages aux caractères bien marqués : un flic raciste, un vieux Français attiré par des très jeunes filles et Aslak, ce grand solitaire qui vit coupé du monde moderne.

Si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre et si le style m’a semblé bien banal, j’ai plutôt bien aimé ce polar ethnologique dépaysant qui nous dépeint un monde qui, malgré les convoitises et les agressions de toutes sortes, des intérêts financiers des grandes compagnies minières à l’évangélisation pratiquée avec violence par les pasteurs en passant par la haine des peuples scandinaves à l’encontre des samis, continuent à être hanté par la culture chamane, celle de ses ancêtres.