Connaissez-vous le « yersinia pestis » ? Sûrement non. Avant d’avoir lu le dernier roman de Patrick Deville, j’avoue moi aussi mon ignorance quant à l’existence de ce bacille de la peste découvert par  Alexandre Yersin.

Né en 1863 dans le canton de Vaud en Suisse, le jeune garçon, suivant les traces de son père, se passionne pour la nature et les sciences. Il entame alors des études de médecine et rejoint, à l’âge de 22 ans, l’équipe de Louis Pasteur.

Mais l’esprit aventurier le démange et c’est en Indochine qu’il passera le plus clair de son temps. Pourtant, c’est à Hong Kong qu’il isolera le fameux microbe responsable de millions de morts depuis des siècles.

N’ayant pas de penchant particulier pour les sciences, j’ai néanmoins beaucoup apprécié « Peste et choléra » qui est à la fois un roman d’aventure, le portrait d’un homme solitaire qui refusa toute sa vie les honneurs (contrairement à ses collègues de l’Institut Pasteur) et la description d’une époque, celle du colonialisme triomphant,