Critique – Quand j’étais drôle – Karine Tuil – Grasset
« On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui et surtout pas avec les Américains » pourrait s’écrier Jérémy Sandre alias Jerry Sanders. Les différences culturelles entre la France et les États-Unis ont en effet eu raison de l’appétit de célébrité du héros malheureux de « Quand j’étais drôle » qui se rêvait en showman au pays de tous les possibles. Le pire est que ce loser qui excelle à enjoliver sa vie ratée n’amuse plus personne. Ni son ex-femme, ni ses maîtresses, ni sa famille, ni sa fille…
Avec Karine Tuil, nous assistons à sa descente aux enfers. C’est parfois cocasse mais l’ensemble manque d’épaisseur et on ne parvient pas à ressentir la moindre compassion pour ce dépressif centré sur sa petite personne.
EXTRAIT
Plus tard, lorsque je suis moi-même devenu humoriste, j’ai compris que certaines tâches me seraient interdites : annoncer un décès, lire un éloge funèbre, témoigner lors d’un procès, interpréter Hamlet. Être père.
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.
+ There are no comments
Add yours