Critique – Seules les bêtes – Colin Niel – Rouergue noir

Critique – Seules les bêtes – Colin Niel – Rouergue noir


Tout commence par la disparition d’Evelyne Ducat au cours d’une randonnée en montagne.

Cette mystérieuse bourgeoise a épousé un enfant du pays parti faire fortune avant de revenir dans sa région natale. Cinq personnages vont apporter leur éclairage sur ce fait divers.

Alice, l’assistante sociale au grand cœur qui apporte un peu de réconfort aux paysans qu’elle visite. Délaissée par son mari, elle ira même jusqu’à prendre Joseph, un homme dont la solitude frise la folie, pour amant.

Joseph est justement le second à apporter son témoignage glaçant. Suit Maribé la paumée. On part ensuite en Afrique avec Armand qui passe son temps à brouter c’est à dire à piéger les Occidentaux via internet.

C’est enfin au tour de Michel, le mari d’Alice, d’apporter sa version des faits.

Polar social avec sa description d’un monde rural abandonné, « Seules les bêtes » est un formidable roman d’ambiance et d’amour dans lequel les voix des personnages empêtrés dans les illusions, les faux-semblants et les rêves détruits sonnent juste tant l’auteur adapte son style aux origines de ses protagonistes.

Du grand art et beaucoup d’originalité.

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