Pour une fois, j’ai triché. J’ai parcouru quelques critiques sur internet concernant le dernier livre de la journaliste Colombe Schneck. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis sont partagés. Les plus féroces dénoncent la superficialité de l’écrivain bobo née avec une cuillère d’argent dans la bouche qui s’apitoie sur son sort de petite fille riche.

Quand on connaît un peu le parcours de cette quadragénaire, on ne peut que compatir. Jusqu’en 2009, elle présente en effet sur France Inter une émission quotidienne. Et c’est l’hallali. Chacun de critiquer sa diction particulière (c’est un euphémisme) et la vacuité de ses propos. Est-ce ce rejet qui amène Colombe-Jeanne a dresser un parallèle avec le destin de Denise Glaser, la présentatrice de « Discorama », morte et oubliée de tous ? J’avoue que la comparaison est un peu tordue. Je me demande encore ce que la « découvreuse » de talents tels que Barbara et Véronique Sanson vient faire dans cette galère. En revanche, Colombe Schneck excelle dans le récit de sa vie. Et je crois que ce que certains pensent être de l’apitoiement est plutôt une forme exacerbée d’autodérision et d’humour. Car, contrairement à ce qu’affirment certains, Colombe Schneck en a bavé : ses parents sont mort jeunes, son mari est alcoolique et son fils est handicapé. Mais tout cela est décrit avec une certaine légèreté. En conclusion, c’est moins bien que « Val de Grâce » mais ça se lit avec un certain plaisir .