Critique – Ce qui n’est pas écrit – Rafael Reig
J’avoue que la lecture de « Ce qui n’est pas écrit » m’a laissé dubitative.
Côté positif, j’ai trouvé l’idée de l’intrigue intéressante. Carmen est séparée de Carlos depuis plusieurs années et le divorce s’est apparemment mal passé. Tellement mal que Carmen lui a refusé pendant longtemps la garde de leur fils Jorge, un ado couvé par sa mère et mal dans sa peau. Elle accède finalement à la demande de Carlos d’emmener son rejeton passer un week-end à la montagne. Entre hommes. Sauf que Yolanda, la nouvelle compagne du patriarche, les attend de pied ferme.
Avant son départ, Carlos, écrivain raté, a remis à Carmen le roman qu’il vient de terminer. Elle y découvre une sordide histoire d’enlèvement et des parallèles avec sa vie. De quoi la faire paniquer.
Côté négatif maintenant. Violence gratuite et sexe à gogos sans mise à distance, propos philosophiques à trois balles et, surtout, une horrible traduction (de l’espagnol). Les Editions Métailié nous avaient habitués à mieux.
Sur la même thématique, il est préférable de lire « Sukkwann Island » de David Vann, beaucoup mieux réussi.
Exemples du style abscons :
- « Carlos Mendoza avait été, c’est comme ça qu’elle le voyait maintenant, son espièglerie, un mauvais tour de gentille fille qui se sent attirée par un vilain garçon. » (p. 55)
- « Jorge dort et il serre dans ses bras un espoir trop faible pour une supporter une étreinte aussi serrée. » (fichtre !)
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