La lecture de « Comme Dieu le veut », lauréat du prestigieux Prix Strega 2007, m’avait bouleversée par sa puissance et sa dimension sociale.

« Moi et toi », court roman d’à peine cent cinquante pages, n’est pas de la même étoffe. Lorenzo est un adolescent qui semble ne se sentir bien que dans la solitude, ce qui inquiète sa mère qui l’encourage à avoir des relations avec les élèves de son lycée. Pour la rassurer ou peut-être qu’il en a inconsciemment envie, il lui fait croire qu’il est invité à passer une semaine aux sports d’hiver à l’invitation d’une « camarade » de classe.

Il se réfugie alors dans la cave de la maison familiale avec une pile de livres et son téléphone portable avec lequel il donne de ses nouvelles à sa famille.

Soudain, sa demi-soeur surgit. Olivia, qu’il ne voit presque jamais mais dont il se rappelle la beauté, a bien changé. Cette jeune droguée qui veut arrêter s’accroche à son frère comme à une bouée de sauvetage. Mais, comment ce garçon qui vit dans son monde, va-t-il pouvoir aider sa sœur ? C’est l’enjeu de ce petit livre qui se lit très vite et s’oublie tout aussi rapidement. Dommage que la psychologie des personnages et l’origine de leur mal-être n’aient pas été davantage fouillées.