D’Anne B. Ragde, j’ai bien aimé la trilogie des « Neshov » ainsi que « La tour d’arsenic » et « Zona frigida ». Cette fois-ci, un peu à la manière de l’écrivain égyptien Alla al-Aswani dans « L’immeuble Yacoubian », elle nous raconte l’histoire de huit familles qui ont un point commun : vivre dans le même édifice au mitan des années 60 dans la ville norvégienne de Trondheim.

On y rencontre des couples avec ou sans enfants, qui s’aiment ou pas. La part belle revient aux femmes, même si leur quotidien se limite à faire le ménage et à faire le bonheur de leurs maris en leur concoctant de bons petits plats (ou pas). Et l’arrivée des appareils électroménagers dans les foyers va bouleverser leur quotidien en leur laissant davantage de temps pour la rêverie et la déprime.

Ne lisez pas « Je ferai de toi un homme heureux » (titre fort bien choisi) en espérant vivre une histoire palpitante. Comme souvent chez l’auteur, l’essentiel est dans la psychologie des personnages et leurs relations entre eux. Mais le charme n’opère pas. Et on se demande ce que vient faire la dernière partie de ce roman un peu décevant.