Critique – La femme à 1000° – Hallgrimur Helgason
Nous sommes en 2009 en Islande. Herjbörg Maria Björnsson, alias Herra, se meurt dans un garage. Cette octogénaire guette la fin en compagnie d’un ordinateur, d’une provision de cigarettes et d’une grenade.
Elle profite de cette attente pour nous raconter sa vie. Une vie bien remplie. Bien qu’elle ait subi plusieurs viols, cette femme libre ne refusera pas les plaisirs de la chair et multipliera conquêtes et maris. Venue au monde entre les deux guerres mondiales d’une mère adorée et d’un père, seul nazi islandais avéré, Herra voyagera au gré des chaos de l’histoire. De son pays natal à l’Argentine en passant par l’Allemagne et le Danemark, elle nous embarque dans ses périples et nous confronte à la grande Histoire, en particulier celle de 39-45. Et son existence semble aussi agitée et mouvementée que cette période qui bouleversa l’ordre mondial.
Dans une prose truculente et inventive, Hallgrimur Helgason manie avec talent le cynisme et la cruauté mais aussi l’humour, la tendresse et la poésie.
Un vrai coup de cœur !
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