Critique – Le Diable, tout le temps – Donald Ray Pollock
Difficile de résumer ce roman foisonnant construit autour de trois histoires parallèles qui vont se rejoindre.
Il y a d’abord Arvin, le fils de Charlotte et de Williard. Son père, revenu de la guerre, n’est pas sorti indemne de cet enfer. Et le cancer de sa femme ne va pas l’arranger. Il espère la guérir en pratiquant des sacrifices sur des animaux. Devant les yeux horrifiés de son fils. Pas facile de grandir harmonieusement avec une telle éducation !
De leur côté, Carl et Sandy, des « loosers » pathétiques, passent leur temps libre à photographier, dans une mise en scène « morbido-sexuelle », des assassinats d’auto-stoppeurs.
Il y aussi Roy qui, flanqué de Theodore, son acolyte en fauteuil roulant, prêche la bonne parole en prétendant réveiller les morts. Il a essayé sur sa femme qu’il a trucidée avec un tournevis. Mais le résultat escompté ne s’est pas produit !
D’autres personnages gravitent autour de ces paumés : le shérif arriviste, frère de Sandy, le pasteur pédophile…
Cette impressionnante galerie de portraits pourrait prêter à sourire si l’histoire n’avait pas un parfum de fin du monde. Soit par ignorance, soit par folie, ces hommes et ces femmes commettent le mal le plus absolu. La violence serait pour eux une forme de fuite devant une vie désespérante.
Pourtant, on parvient à pardonner à certains d’entre eux…
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