Critique – Monnaie bleue – Jérôme Leroy

Critique – Monnaie bleue – Jérôme Leroy


Laurent Sandre est prof dans le Nord de la France. D’emblée, on sait qu’il a commis un acte irréparable qui l’a obligé, sous la pression d’un certain Becker, à changer d’identité et à s’installer dans cette banlieue lilloise où, dépressif, il survit grâce à des tranquillisants qu’il absorbe avec de grandes rasades d’alcool.

C’est Aurore (ça ne s’invente pas), prof de gym, dont il va tomber amoureux, qui va le sortir de cette vie de zombie. Cette idylle lui rappelle celle qu’il a vécue avec Agnès avant que son existence ne bascule dans le drame.

Parallèlement à cette histoire d’amour, les banlieues s’enflamment. Les laissés pour compte de la société affrontent les forces de l’ordre. C’est l’occasion pour le pouvoir de négocier un virage autoritaire.

Comme dans « Le bloc », son très bon dernier roman, Jérôme Leroy nous décrit une démocratie corrompue et viciée par l’argent et le goût du pouvoir.

Ses personnages sont attachants même quand ils commettent le pire.

Il est certain que l’auteur force le trait mais, sans adhérer complètement à ses thèses, on le suit avec entrain dans ses délires.

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