Critique – Un notaire peu ordinaire – Yves Ravey
Madame Rebernak est une mère poule. Surtout depuis le décès de son mari. Elle élève seule ses deux enfants : Clémence, la fille, qui doit passer son bac et le narrateur, le fils.
L’inquiétude monte chez cette femme après que son cousin Freddy, condamné quinze ans plus tôt pour le viol d’une gamine, a été libéré. Ce dernier se rend chez la femme qui le rejette. Cette dernière prévient les autorités chargées du suivi de l’homme pour rappeler sa dangerosité. Elle craint pour sa progéniture. D’autant plus que Freddy rôde autour du lycée de Clémence qui est par ailleurs la petite amie du fils du notaire, ce notable respecté de toute la population de cette petite ville de province.
Mais ces mises en garde n’empêchent pas le drame. On s’y attend dès le début et, comme dans « Enlèvement avec rançon » du même auteur, le coupable n’est pas forcément celui auquel on pense.
Bien que l’on devine dès le début (le titre est suffisamment suggestif) la chute de l’histoire, Yves Ravey sait, avec des phrases courtes, sèches, elliptiques qui traduisent la tension sous-jacente, nous plonger dans un univers bien noir.
Et ce dans une ambiance quasi-chabrolienne !
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