Quatre ans que le très caustique et très britannique Tom Sharpe, 82 ans, n’avait rien publié. C’est donc avec avidité que je me suis jetée sur son dernier roman.

L’histoire commence au XIIème siècle. Depuis cette époque, les femmes de la famille Grope, dotées d’un physique peu avenant et d’un caractère bien trempé, kidnappent les hommes pour se faire engrosser. L’idéal est de faire naître des filles, les garçons étant éliminés. Esmond Burnes (sic !), fils unique d’une fan de romans à l’eau de rose et d’un banquier terne, va faire les frais de cette tradition.

Si j’ai souri aux situations rocambolesques, aux quiproquos absurdes et aux dialogues de sourds, je suis restée un peu sur ma faim. Ce livre n’a pas la force déjantée des précédents et les aspects critiques (de l’apartheid dans « Mêlée ouverte au Zoulouland », du monde de la finance dans « Fumiers et Cie », de l’enseignement et de la pornographie dans la série des « Wilt ») sont absents.