Critique – La maison atlantique – Philippe Besson

Critique – La maison atlantique – Philippe Besson


Le Besson bashing auquel j’ai assisté sur le plateau de l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » il y a quelques jours m’a donné envie de lire, pour la première fois, un ouvrage de cet auteur. La façon dont il a réagi avec humour et sourires aux attaques des « snipers » Polony-Caron n’y est en effet pas pour rien.

D’emblée, on sait que le roman va mal se terminer. Le narrateur nous informe en effet dès la première page qu’il est devenu orphelin de mère à 16 ans et de père à 18 ans.

Il a justement 18 ans lorsqu’il passe des vacances d’été avec son père dans la propriété familiale du bord de l’Atlantique. Ce père, qui a poussé sa mère adorée au suicide, il le déteste. Cet homme puissant, égoïste et coureur de jupons n’éprouve pour son fils, ado nonchalant, flegmatique et sans ambition, que de la condescendance.

Cécile et Raphaël, un jeune couple venu passer un séjour dans la maison voisine, vont venir exacerber cette relation père-fils malsaine.

En homme à femmes qui se respecte, le père va tout faire pour séduire Cécile.

Entre haine, jalousie et désir de revanche, « La maison atlantique » nous plonge dans la tragédie.

Mais, même si le livre se lit vite et avec un certain plaisir, tout cela manque de cruauté dans la description des sentiments et d’épaisseur psychologique. Il y a trop de décalage entre la légèreté du style et la violence de la situation.

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