Critique – Juste une ombre – Karine Giebel
Après « N’éteins pas la lumière », le dernier opus de Bernard Minier, j’ai recensé quelques critiques qui conseillaient, dans la même veine, la lecture de « Juste une ombre » de Karine Giebel.
Et, effectivement, en matière de thriller psychologique, on est un cran au-dessus.
Chloé, 37 ans, est ambitieuse, égoïste, prête à tout pour écraser toute personne qui l’empêcherait de décrocher le poste prestigieux de directrice générale d’une agence de pub.
Pourquoi et comment est-elle devenue cette femme autoritaire, cassante, nombriliste ? Une culpabilité qu’elle traîne depuis 26 ans, depuis que, par sa faute, sa petite sœur a été transformée en légume. C’est cette blessure qui l’a poussée à endosser cette carapace de femme forte, de business woman accomplie, sans enfants, à la vie amoureuse étique, même si elle vient de rencontrer le beau Bertrand.
Tout bascule lorsqu’elle détecte une présence, juste une ombre, qui va transformer sa vie en cauchemar. Est-elle devenue paranoïaque, comme le pense son entourage et, parfois, le lecteur, ou est-elle réellement victime d’un harceleur pervers, comme le croit Alex, un flic meurtri par la mort de sa femme et aux méthodes peu conventionnelles ?
Phrases courtes, sens du rythme, la Française Karine Giebel n’a pas de leçon à recevoir des anglo-saxons en matière de suspense car elle nous tient en haleine jusqu’au bout, jusqu’aux limites de la folie.
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