Si vous avez aimé l’excellent film beige « La merditude des choses », précipitez-vous sur ce roman.

Chez les femmes Ryan, on a un sacré caractère. Pourtant, pour Mémé qui ne pense qu’à jouer au bingo pour oublier sa vie ratée, Maman qui picole et clope et Janie, petite-fille et fille des deux précédentes dont on suit le parcours de la naissance à l’adolescence, la vie n’a pas été tendre.

Car la pauvreté, la mal-bouffe, les logements indignes, les rencontres avec des loosers, l’aide sociale qu’il faut quémander, le mépris des autres n’empêchent pas Janie et sa mère de s’aimer.

Avec une inventivité verbale réjouissante, un humour au vitriol, « Tony Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman » montre, sans porter de jugement moral et sans pathos, que la misère peut être joyeuse.

L’argent ne fait décidément pas le bonheur.