Critique – La famille Middelstein – Jami Attenberg
L’obésité est décidément un thème porteur. Paru en même temps que « Big brother » de Lionel Shriver, « La famille Middelstein » nous raconte l’histoire d’Edie, 150 kilos bien tassés, mère de deux enfants adultes, grand-mère de jumeaux et flanquée d’un mari, Richard, que le corps de sa femme dégoûte et qui en profite pour prendre la poudre d’escampette et surfer sur des sites de rencontre.
Si la lecture de ce roman n’est pas désagréable, elle ne m’a pas apporté grand chose. On ne comprend pas pourquoi cette femme intelligente se laisse aller à cette frénésie boulimique qui va réduire inévitablement son espérance de vie.
L’aspect psychologique n’est donc pas assez fouillé et l’humour dont il est question sur la quatrième de couverture ne m’est pas apparu aussi cinglant et désopilant qu’annoncé. Au contraire, ce récit est profondément pathétique.
Extrait : « Autrefois, quand Edie se définissait comme une intellectuelle, elle prenait plaisir à faire fonctionner son cerveau au maximum de ses capacités (…). Maintenant, elle en était réduite à se disputer un sachet de frites avec une gamine de deux ans. »
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